Peyresq 2018 > L'édition 2018 : Récits et Modélisation :

Les douzièmes journées interdisciplinaires "Sciences & Fictions" de Peyresq, qui se tiendront du 18 au 21 mai 2018 envisageront la science-fiction comme un corpus d’oeuvres, de récits, de représentations, et de mécanismes narratifs, susceptible d’informer la notion scientifique de « modèle » et d’interroger les processus de modélisation qui caractérisent les sciences dures et, de plus en plus, les sciences sociales.

Se confrontant à la complexité du réel, les scientifiques ont, depuis longtemps, recours à la modélisation et à la simulation.

 

La science-fiction sait elle aussi, à sa manière et depuis longtemps, apprivoiser la complexité du réel : sous couvert de récits d'aventures ou d’anticipation, elle dessine des scénarios possibles et parfois plausibles. Elle utilise, en somme, des techniques de modélisation narrative qui doivent être présentées et, peut-être, rapprochées de celles des scientifiques. 

Mais la science-fiction peut-elle véritablement servir à tester un modèle scientifique ?

Permet-elle, simplement, de mesurer, par exemple, la portée de nos modèles climatiques, politiques, économiques, en les poussant, par le biais de l’imaginaire des auteurs, dans leurs derniers retranchements, dans leurs cas limites ?

Ou pourrait-elle constituer une étape d’un processus de modélisation ?

C’est l’une des questions transversales auxquelles les Peyrescans tenteront d’apporter une réponse.

 

La fiction, littéraire ou cinématographique, peut aussi être une façon singulière de faire un « pas de côté », d’envisager un changement de modèle. Le ciné-club de Monsieur Tron en présentera les occurrences les plus pertinentes. 

 Les différentes problématiques posées par la modélisation seront traitées dans une série de sessions thématiques sur les changements climatiques, les réseaux, ou la cybernétisation de l’être humain.

« Peut-on modéliser l'avenir ? »,

« Quels seraient les paramètres de la conquête de l’espace ? »,

« Quel rôle la narration climatique joue-t-elle dans les faisceaux de scenarii plausibles identifiés par le GIEC ? »,

« Comment définir une ville-modèle ? »,

« Qu’y a-t-il après la singularité ? »

 

Telles seront les principales thématiques abordées dans le cadre des sessions, avec un focus, le samedi après-midi sur les enjeux et les limites de la modélisation climatique, et un autre focus, le dimanche, sur les enjeux de la modélisation des réseaux informatiques, depuis les visions paranoïaques du Cyberpunk jusqu’aux Big Data.

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